Poursuite par voie de faillite


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La poursuite par voie de faillite

La poursuite par voie de faillite en Suisse est un mécanisme juridique complexe et important qui permet aux créanciers de recouvrer les sommes dues par un débiteur insolvable. Elle repose sur une série de lois et de régulations, définies principalement par la Loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP). Cette loi établit les règles de la procédure de faillite, en fournissant un cadre légal précis et bien défini qui vise à protéger les droits des créanciers tout en tenant compte des intérêts légitimes des débiteurs.

Les rôles des différentes parties impliquées dans la faillite sont bien définis. Le débiteur, qu’il soit une personne physique ou morale, est au cœur de la procédure et ses actifs sont examinés pour déterminer sa solvabilité. Le créancier, quant à lui, cherche à recouvrer les sommes qui lui sont dues et doit donc collaborer étroitement avec l’office des faillites pour assurer un recouvrement efficace. L’office des faillites joue un rôle central, supervisant la procédure, évaluant les actifs du débiteur et gérant la distribution des actifs liquides aux créanciers. La collaboration et la communication entre ces parties sont essentielles pour garantir une procédure de faillite efficace et équitable.

Une caractéristique notable du système suisse est la distinction claire entre la faillite et d’autres méthodes de poursuite. Alors que la faillite s’applique principalement aux personnes morales et aux entreprises, il existe d’autres mécanismes, tels que la saisie, qui peuvent être utilisés contre les particuliers. La faillite est souvent considérée comme un dernier recours et est déclenchée lorsque d’autres méthodes de recouvrement ont échoué ou lorsque le débiteur est manifestement insolvable.

L’importance économique de la poursuite par voie de faillite ne peut être sous-estimée. Elle joue un rôle crucial dans le maintien de la confiance dans le système financier et économique, en assurant que les créanciers peuvent recouvrer leurs créances de manière ordonnée et transparente. En outre, elle offre un mécanisme permettant de restructurer ou de liquider les entités commerciales en difficulté, contribuant ainsi à la stabilité et à l’efficacité du marché.

Initiation de la procédure de faillite

La poursuite par voie de faillite en Suisse débute par la reconnaissance d’un cas d’insolvabilité, et la procédure d’initiation elle-même obéit à des règles strictes. Il faut d’abord que certaines conditions préalables soient remplies, notamment la preuve de l’existence d’une créance et l’échec de méthodes de recouvrement moins drastiques. En outre, la loi exige que le créancier dépose une requête de faillite auprès de l’autorité compétente. Le respect de ces conditions garantit que la faillite est utilisée de manière appropriée et que les droits du débiteur sont pris en compte.

La procédure de notification constitue une étape importante dans la poursuite par voie de faillite. Les créanciers et le débiteur doivent être informés de manière adéquate de l’ouverture de la procédure de faillite. La loi suisse prévoit des délais spécifiques pour la notification et établit comment et à qui les notifications doivent être adressées. Le non-respect de ces règles peut entraîner l’annulation de la procédure de faillite, soulignant ainsi l’importance d’une notification précise et en temps opportun.

Étapes clés de la procédure de faillite

La procédure de faillite en Suisse est un processus complexe et ordonné qui doit être suivi avec précision pour garantir que les droits de toutes les parties impliquées sont protégés.

La procédure commence par la déclaration de faillite par le tribunal compétent. Cette décision est prise après qu’un créancier ait déposé une demande, et que les conditions nécessaires, telles que l’insolvabilité du débiteur, soient remplies. Cette étape établit officiellement le commencement de la faillite et déclenche les étapes suivantes du processus.

Une fois la faillite déclarée, l’office des faillites est chargé d’inventorier les actifs du débiteur. Cela comprend la réalisation d’un inventaire complet de tous les biens, y compris les actifs immobiliers et personnels, les investissements, et autres biens de valeur. Cet inventaire est crucial pour déterminer la valeur totale des actifs disponibles pour rembourser les créanciers.

Après l’inventaire, les actifs sont évalués. Cela peut nécessiter l’expertise de professionnels spécialisés dans différents types d’actifs. L’évaluation fournit une base pour la vente des actifs et assure que les créanciers reçoivent une répartition équitable de la valeur du débiteur.

En parallèle, les créanciers sont invités à enregistrer leurs créances. Ils doivent fournir des preuves de leurs créances et les soumettre à l’office des faillites. Ce processus permet de classer les créanciers selon leur priorité et de déterminer comment les actifs seront répartis.

Avec l’inventaire, l’évaluation et l’enregistrement des créances complétées, un plan de répartition est élaboré. Ce plan décrit comment les actifs seront vendus et comment les recettes seront distribuées entre les créanciers.

Selon le plan de répartition, les actifs sont vendus. Cela peut se faire par le biais d’enchères publiques ou de ventes privées, selon la nature des actifs. Les fonds recueillis sont ensuite utilisés pour rembourser les créanciers selon l’ordre établi.

Les produits de la vente des actifs sont distribués aux créanciers selon le plan de répartition. Une fois que tous les actifs ont été liquidés et les fonds distribués, la procédure de faillite est clôturée.

Chaque étape de la procédure de faillite est cruciale pour assurer une résolution équitable et transparente de la faillite. Des erreurs ou des omissions à tout stade du processus peuvent avoir des conséquences graves, soulignant l’importance de la diligence et de l’expertise dans la gestion de la faillite en Suisse.

Mesures provisoires et de protection dans la procédure de faillite

La mise en place de mesures provisoires et de protection constitue une étape cruciale dans la procédure de faillite suisse. Ces mesures sont conçues pour préserver l’intégrité du processus et protéger les intérêts de toutes les parties concernées.

Ces mesures sont souvent nécessaires dès que la faillite est envisagée. Elles peuvent inclure le gel des comptes bancaires du débiteur, la saisie de biens spécifiques, ou la nomination d’un administrateur provisoire pour superviser les affaires du débiteur. L’objectif de ces mesures est de prévenir toute dissipation des actifs ou tout comportement frauduleux de la part du débiteur. Par exemple, le gel des comptes bancaires empêche le débiteur de transférer des fonds de manière inappropriée, tandis que la nomination d’un administrateur provisoire garantit que les affaires continuent d’être gérées de manière responsable.

Au-delà des mesures provisoires, des mesures de protection supplémentaires peuvent être nécessaires pour préserver les actifs pendant la durée de la procédure de faillite. Ces mesures peuvent inclure des arrangements spécifiques pour la garde et la maintenance des actifs, des protections contre les actions en justice supplémentaires par d’autres créanciers, ou des restrictions sur la capacité du débiteur à engager de nouvelles obligations financières. Ces mesures servent à protéger la valeur des actifs et à garantir qu’ils restent disponibles pour satisfaire les créances.

Le tribunal et l’office des faillites jouent un rôle essentiel dans la mise en place et la supervision de ces mesures. Le tribunal peut être appelé à rendre des ordonnances pour mettre en place des mesures provisoires ou de protection, et l’office des faillites est souvent responsable de leur mise en œuvre. La collaboration entre ces entités et les parties concernées est essentielle pour assurer que les mesures sont appropriées et efficaces.

Effets de la faillite

Les effets de la faillite sur le débiteur sont profonds et variés. La perte d’actifs est l’un des impacts les plus visibles, car les actifs du débiteur sont liquidés pour satisfaire les créances. Cela peut inclure non seulement les biens commerciaux mais aussi les biens personnels, dans le cas de certaines structures juridiques. L’impact sur la réputation peut également être significatif. La déclaration de faillite est un événement public, et elle peut avoir des répercussions durables sur la capacité du débiteur à obtenir un crédit ou à mener des affaires à l’avenir.

Les créanciers, bien que dans une position plus favorable, sont aussi affectés par la faillite. Le classement des créances détermine l’ordre dans lequel les créanciers seront payés, avec des créanciers garantis généralement en tête de liste. Cependant, il est rare que tous les créanciers soient payés intégralement, et certains peuvent recevoir bien moins que la somme totale due. La distribution des actifs se fait selon un plan de répartition élaboré en fonction des règles établies par la loi suisse, et elle requiert une gestion minutieuse pour assurer que les droits de chaque créancier sont respectés.

Les effets macroéconomiques de la faillite, y compris sur le marché, sont également un domaine d’importance. Sur un plan individuel, une faillite peut sembler être une affaire isolée entre un débiteur et ses créanciers. Cependant, à une échelle plus large, les faillites peuvent avoir un impact significatif sur l’économie. Elles peuvent influencer la confiance des investisseurs et des consommateurs, affecter les taux de crédit, et même avoir des répercussions sur les marchés financiers. La faillite peut également jouer un rôle dans la restructuration de secteurs industriels ou commerciaux entiers, en permettant la liquidation d’entreprises non viables et en libérant des ressources pour des entreprises plus innovantes et efficaces.

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